Roberta Livingstone

North Bay, Ontario
Participante à l’Étude sur la santé Ontario depuis janvier 2012

Selon vous, quels sont les problèmes les plus importants pour la santé des Canadiens?

Prendre soin des personnes âgées, à la maison ou dans un centre de soins de longue durée.

Étant moi-même soignante, je sais à quel point il est important d’aider les gens à vivre de façon autonome, où que ce soit et de toutes les manières possibles.

La maltraitance des personnes âgées est également un problème et je pense que nous devons offrir aux personnes âgées davantage d’occasions de rencontres sociales et de relations personnelles.

Pourquoi avez-vous décidé de participer à l’Étude sur la santé Ontario?

Mon mari vit avec le syndrome post-polio et a beaucoup d’interactions avec le système de santé. Un lit d’hôpital a remplacé le divan dans notre salon, mais c’est une façon pour lui d’être indépendant.

Avez-vous vécu une expérience personnelle avec le cancer ou d’autres maladies chroniques?

J’ai reçu un diagnostic de cancer du sein à l’âge de 66 ans. C’était la plus petite tumeur possible à détecter et j’ai opté pour l’ablation de mon sein droit. Je me suis réveillée après la chirurgie et je me suis dit que le sein avait été enlevé mais que le cancer avait disparu. J’étais heureuse de ne pas avoir à subir de radiothérapie ou de chimiothérapie.

J’ai maintenant 72 ans et je passe régulièrement des examens pour confirmer que je n’ai aucun cancer.

La sœur de mon mari avait une forme héréditaire de cancer du sein, mais elle a été la première de la famille à être atteinte – la « patiente numéro un » selon son équipe de soins de santé. Elle plaisante en disant que son tissu mammaire a voyagé plus qu’elle.

Je m’inquiète pour ma fille qui est trop jeune pour subir une mammographie parce que le programme de dépistage ne vise que les femmes de plus de 50 ans, mais connaissant cette histoire, nous avons encouragé plusieurs membres de notre famille à passer des tests et à demeurer vigilantes.

Si vous pouviez changer une chose concernant les soins de santé dans votre collectivité, qu’est-ce que ce serait?

Vivant dans une ville de 50 000 habitants, je sais que nous ne pouvons pas attirer et garder les meilleurs médecins et spécialistes dans tous les domaines.

C’est pourquoi il est si important d’avoir en place de bonnes mesures de soutien pour les personnes vivant dans les communautés rurales. Par exemple, l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a ouvert ses portes et forme actuellement des médecins dans le nord de l’Ontario avec l’espoir qu’ils travailleront dans cette région. Mon médecin a été formée à l’EMNO et son bureau a une clinique sans rendez-vous qui offre des consultations d’urgence de 15 minutes en plus des consultations régulières.

Mon pharmacien est également un membre clé de mon équipe de soins. Il connaît la variété de médicaments que je prends, comment je peux réagir de façon singulière à certains médicaments, et il fait tout son possible pour que je sache quoi faire et quelles mesures prendre, et il livre même les médicaments quand je ne peux pas me rendre à la pharmacie.

Avez-vous appris quelque chose de nouveau sur vous-même après avoir participé à cette étude?

Les questionnaires de l’Étude sur la santé Ontario m’ont amené à entrevoir ma santé différemment. Je lisais une question et je pensais, oh voici un point important; cela a facilité les communications avec mon médecin.

Souvent, nous ne voulons pas déranger les gens, mais il est important d’informer votre médecin de symptômes mineurs et inhabituels dont vous ne percevez peut-être pas les liens. Plus votre médecin a d’information sur vous, mieux cela vaut.

Que diriez-vous à un autre Canadien qui envisage de participer au Projet de partenariat canadien Espoir pour demain?

Le pouvoir est dans la connaissance. Plus les gens sont renseignés, plus les traitements peuvent être efficaces. Cela vaut à la fois pour les patients qui veulent en savoir plus sur leur santé et les soins qu’ils reçoivent et pour les chercheurs : plus grosse est la base de données, meilleure est la recherche.

C’est bien d’être impliqué dans le projet et d’aider les générations futures. Qui sait, mes arrière-petits-enfants bénéficieront peut-être de nouvelles connaissances sur un gène que nous avons en commun.