Sécurité et immUnogénicité des vaCins contre la Covid-19 dans les maladiEs inflammatoirEs systémiques à méDiation immunitaire (SUCCEED)

Chercheur principal : Dre Sasha Bernatsky

Affiliation : Institution de recherche du Centre universitaire de santé McGill

Début : 2022

Les vaccins ciblant le SARSCoV2 (le virus responsable du COVID-19) sont efficaces à 95 % d’après les études menées dans la population générale. Les patients atteints de maladies inflammatoires à médiation immunitaire telles que la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, d’autres maladies rhumatismales (par exemple, la vascularite et le lupus érythémateux disséminé), les maladies inflammatoires de l’intestin ou le psoriasis ont été exclus des études initiales, de sorte que l’on ne sait pas exactement quelle sera l’efficacité des vaccins dans ces populations, ni s’il pourrait y avoir des effets secondaires importants ou des poussées de maladies auto-immunes. Nous étudierons ces questions, notamment pour savoir si la réponse immunitaire au vaccin est bonne chez plus de 2000 patients souffrant de diverses maladies auto-immunes et inflammatoires et traités avec des médicaments standard, y compris des médicaments appelés « biologiques ». Avant et à plusieurs moments après la (les) vaccination(s), les patients atteints de MII seront invités à effectuer des prélèvements sanguins par piqûre au doigt à leur domicile et à envoyer au laboratoire chaque point sanguin sur une carte. Ces échantillons seront analysés pour détecter la présence d’anticorps dirigés contre le SARSCoV2. Si la réponse immunitaire tend à diminuer dans certains groupes de patients, nous effectuerons des expériences plus approfondies en utilisant des échantillons de sang de ces patients afin de clarifier les raisons de la diminution des réponses immunitaires. Pour répondre aux questions de sécurité, les patients seront invités à remplir des questionnaires (certains par téléphone) avant et à plusieurs moments après le vaccin, concernant les symptômes d’éventuels effets secondaires du vaccin ou de l’infection par COVID-19. Les poussées de la maladie seront également surveillées au moyen de questionnaires et d’appels téléphoniques. Les dossiers médicaux provinciaux seront croisés avec les données de l’étude afin de déterminer les consultations médicales et les hospitalisations liées à d’éventuels effets secondaires du vaccin, à des poussées de la maladie ou à l’infection par le COVID-19. La population étudiée est constituée de patients adultes (>18 ans) atteints de MII, recrutés dans notre réseau à travers le Canada (St. John’s, Québec, Sherbrooke, Montréal, Toronto, Hamilton, Winnipeg, Calgary, Vancouver). Au total, 2 320 patients atteints de MII (500 à 600 patients pour les MII, la PR, le LED, la SpA et le psoriasis) ainsi que des témoins non atteints de MII (dont beaucoup proviennent du registre CanPath) fourniront des données sous forme de questionnaires et des échantillons biologiques pour les études d’immunogénicité.