Détection précoce et classification du cancer à l’aide de l’analyse au méthylome de l’ADN acellulaire

Chercheur principal : Dr Philip Awadalla

Affiliation : L’Institut ontarien de recherche sur le cancer

Début : 2021

Les cancers sont l’une des principales causes de décès dans le monde. Pour les cancers courants, comme le cancer du poumon, les patients diagnostiqués tôt ont un taux de survie à cinq ans de 70 %, tandis que ceux diagnostiqués à des stades plus avancés ont un taux de survie à cinq ans de 1 à 5 %. L’élaboration d’une méthode de détection précoce pourrait améliorer considérablement la survie des patients. L’examen des fragments d’ADN libérés par les cellules (ADN acellulaire, ou cfDNA)) dans le sang offre la possibilité de concevoir des approches diagnostiques non invasives, car il est possible de distinguer l’ADN libéré de cellules tumorales et saines. Les études actuelles sur les biomarqueurs évaluent les caractéristiques génomiques des échantillons de sang prélevés sur des patients atteints de cancer, mais la détection du cancer aux tout premiers stades nécessite un profilage sanguin avant le diagnostic. Dans le cadre de CanPath, nous identifierons les personnes qui ont développé un cancer du poumon ou du pancréas après le recrutement et recueillerons des échantillons de sang pour identifier les premiers biomarqueurs de la maladie. Nous isolerons le cfDNA du plasma et établirons les profils de méthylation, c’est-à-dire une modification de l’ADN qui identifie le tissu spécifique à partir duquel le cfDNA est libéré. Pour caractériser les marqueurs spécifiques du cancer, nous comparerons les profils sanguins précancéreux à des témoins correspondants (n’ayant jamais reçu de diagnostic de cancer). Nous identifierons des fragments de cfDNA qui sont méthylés de façon unique dans le sang pré-cancéreux pour élaborer des marqueurs de cfDNA spécifiques au cancer. Notre examen à l’aide de plasma précancéreux provenant de l’Étude sur la santé Ontario a révélé des signatures de cancers jusqu’à six ans avant le diagnostic d’un cancer du sein, du pancréas ou de la prostate. En raison de la faible incidence des cancers du pancréas, des échantillons supplémentaires sont nécessaires pour valider notre capacité à prédire ce cancer et étudier notre potentiel de prédiction du cancer du poumon.