Le nouveau financement de Génome Canada aidera CanPath à créer une plateforme basée sur l’informatique en nuage pour permettre aux chercheurs de comprendre les déterminants de la santé et de la maladie au Canada.

Une collection unique de données sur la santé de plus de 330 000 Canadiens contient des indices permettant de comprendre pourquoi les gens développent des maladies et comment les prévenir.

Un nouveau projet visant à améliorer la manière dont les chercheurs accèdent à ces données pourrait permettre aux Canadiens de bénéficier à l’avenir de traitements plus efficaces et plus personnalisés pour des maladies telles que le cancer.

CanPath (le Partenariat canadien pour la santé de demain) est la plus grande étude sur la santé de la population du pays. Rassemblant les données de sept cohortes régionales réparties dans dix provinces, CanPath constitue une formidable ressource scientifique de données sur la santé, la génomique et d’autres aspects concernant environ un Canadien sur cent.

Maintenant, CanPath est prêt à transformer la façon dont il partage ces données avec les chercheurs. Grâce à une subvention de 6,2 millions de dollars de Génome Canada, CanPath met en place un « environnement de recherche fiable », une plateforme basée sur l’informatique en nuage où les chercheurs peuvent accéder aux données et les analyser en un seul endroit.

« Cela pourrait être un changement radical, tant pour la viabilité à long terme de CanPath que pour l’avenir de la recherche en santé et des soins de santé au Canada », déclare le Dr John McLaughlin, directeur exécutif de CanPath et professeur d’épidémiologie à l’université de Toronto.

Actuellement, les chercheurs accèdent aux données de CanPath en soumettant une demande et, si cette demande est approuvée par un comité d’accès indépendant, CanPath leur envoie les données qu’ils ont demandées par des canaux sécurisés. Ce processus répond aux normes les plus strictes de sécurité des données – CanPath n’a jamais connu de violation de données – et a contribué à toutes sortes de recherches innovantes, de la recherche de nouveaux moyens de détecter le cancer plus tôt à l’étude de la réponse immunitaire aux vaccins COVID-19.

Mais les besoins du Canada en matière de données évoluent. La cohorte de CanPath fournit toujours de nouvelles données, et l’on s’attend à ce que de nombreux autres Canadiens fassent séquencer leur génome dans les années à venir. CanPath travaille donc à assurer que ses outils d’hébergement, de partage et d’analyse des données évoluent en même temps qu’eux.

En adoptant l’accès en nuage, CanPath suit l’exemple de ressources de données internationales similaires. Il s’agit notamment de la UK Biobank, qui a opéré ce changement il y a plusieurs années, et du programme All of Us aux États-Unis, qui a mis en œuvre ce modèle dès le début.

Le principal avantage est que les données nationales sont accessibles à partir d’un site central sécurisé. Cette plateforme ajoute un élément supplémentaire à la sécurité des données et évite les difficultés liées au déplacement de grandes quantités de données. Cela signifie que CanPath peut accroître son ensemble de données et intégrer d’autres ensembles de données afin de fournir un aperçu plus complet de sa cohorte, sans se préoccuper du mode d’acheminement des données aux chercheurs.

L’environnement de recherche fiable éliminera également les obstacles à l’accès aux données CanPath. Les chercheurs des petits instituts n’auront pas besoin d’énormes serveurs ou d’une puissance de calcul considérable pour stocker et analyser les données – ils pourront le faire directement dans la plateforme. Ils pourront même télécharger leurs outils d’analyse pour les utiliser dans la plateforme et développer de nouvelles approches pour tirer des enseignements des données de santé.

« Cette nouvelle plateforme contribuera à stimuler les innovations et permettra à CanPath de s’associer à des parties prenantes avec lesquelles nous n’aurions pas pu le faire auparavant, y compris des partenaires de l’industrie et des soins de santé », a déclaré le Dr Philip Awadalla, directeur scientifique national de CanPath, professeur de génétique moléculaire à l’Université de Toronto et directeur de biologie computationnelle pour l’IORC.

Selon Awadalla, la création d’un environnement de recherche fiable pour CanPath contribuera à maintenir le Canada à la pointe de l’innovation dans le domaine des soins de santé. Le pays dispose de nombreuses données de santé de grande qualité, mais a toujours eu du mal à partager et à intégrer les données entre les différentes juridictions provinciales. En harmonisant les données de dix provinces canadiennes, CanPath a fait d’énormes progrès pour surmonter ces obstacles. Cette nouvelle plateforme centralisée permettra d’aller encore plus loin, car les données n’auront plus à franchir les frontières.

Kimberly Skead, coordinatrice scientifique nationale de CanPath, explique que cela aidera le système de santé canadien à utiliser les données de CanPath pour mieux détecter et traiter les maladies.

« CanPath a permis à des chercheurs de tout le pays de comprendre les causes de la santé et de la maladie au Canada », explique Skead. « La création d’un environnement central basé sur l’informatique en nuage permettra d’enrichir CanPath avec de nouveaux types de données et d’encourager d’autres innovations visant à améliorer la santé de la population ».

L’environnement de recherche fiable en est encore à ses débuts, et les changements ne devraient pas intervenir avant plusieurs mois. Ce qui ne changera pas, selon McLaughlin, ce sont les procédures rigoureuses de CanPath pour l’examen des demandes et son engagement à protéger les données des participants.

« Au cours des 20 dernières années, nous avons établi des bases solides de gouvernance, de protection et de sécurité des données », déclare McLaughlin. « En même temps, nous sommes très enthousiastes à l’idée de continuer à évoluer pour rester à l’avant-garde des difficultés présentes ».

CanPath est un partenariat entre l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto et l’Institut ontarien de recherche sur le cancer. Cette information a été publiée initialement sur le site web de l’Institut ontarien de recherche sur le cancer.

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Megan Fleming
Agente des communications et de l’application des connaissances
Le Partenariat canadien pour la santé de demain (CanPath)
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